I. La flottabilité : un jeu d'enfant pour le canard

     La glande uropygienne, qui est placée à la base de la queue des oiseaux, est une glande qui sécrète un mélange huileux composé de lipides (molécules hydrophobes qui constituent la matière grasse des êtres vivants ) et de cires. Elle n'est présente que chez certains oiseaux. Cette glande particulière est utilisée pour le toilettage afin d'entretenir et de lisser les plumes. Pour cela, avec son bec, le canard va chercher les sécrétions de la glande et les étaler sur son plumage ce qui permet également de l'imperméabiliser. On appelle ce phénomène l'hydrophobie : elle caractérise les surfaces qui repoussent l'eau.

     La libération des produits de sécrétion tubulaires (mécanisme actif qui permet d'augmenter l'excrétion d'une substance) se fait par la rupture des cellules sécrétrices. C'est-à-dire que lorsque ces cellules se cassent, une substance spécifique est libérée. Ici, cette substance provient de la glande uropygienne.

Les tubules, nom donné aux tubes à petit diamètre présent dans l'organisme, sont entourés de fibres musculaires lisses et leur rôle est de vider la glande par une action déclenchée par l'intermédiaire de fibres nerveuses du système nerveux sympathique au contact du bec sur la papille de la glande. On rappelle que le système nerveux sympathique est la partie nerveuse servant à accélérer les fonctions neurologiques inconscientes du corps.

Nous avons enduit d'huile une feuille de papier pour représenter la substance que sécrète la glande uropygienne sur le plumage. Nous avons par conséquent remarqué que la feuille de papier ayant été enduite flotte alors que l'autre coule.

Comme évoqué ci-dessus, la flottabilité du canard est permise par la substance graisseuse secrétée par la glande uropygienne mais aussi grâce à son plumage hydrophobe.