II. Etres vivants différents, caractéristiques différentes

b) Les nénuphars Victoria

     Les nénuphars Victoria sont des nénuphars géants originaires du sud de l'Amérique qui peuvent mesurer jusqu'à 3 mètres de diamètre : ils appartiennent à la famille des Nymphéacées. Ils ont été découverts en 1801 par le botaniste allemand Thaddeus Haenke qui leur donna le nom de la reine Victoria d'Angleterre.

  Les feuilles ont des poids assez conséquents car elles atteignent une cinquantaine de kilos voire soixante-dix kilos pour les plus grosses. Malgré ce poids, elles flottent très bien et peuvent même supporter le poids d'une personne. Afin de répartir leur poids, les feuilles de nénuphars possèdent des branches, ou aussi côtes, formant un réseau sous la feuille permettant son maintien puisque ces côtes sont rigides et placées en biais.

Ramifications de la feuille Victoria, vue du dessous
Ramifications de la feuille Victoria, vue du dessous

     Pour améliorer sa flottabilité, cette plante aquatique hydrophyte, plante qui pour survivre, doit être immergée dans l'eau, possède également un type de tissu capable d'emprisonner l'air dans des interstices. Ce tissu est appelé aérenchyme. C'est ce qui permet de retenir les feuilles à la surface.

Aérenchyme (Feuille de nénuphar vue au microscope)
Aérenchyme (Feuille de nénuphar vue au microscope)

    Il existe encore d'autres caractéristiques qui permettent à la Victoria de flotter tel que ses rebords qui sont recourbés de plusieurs centimètres (3 à 6cm) et empêchent ainsi les éclaboussures de pouvoir venir inonder et alourdir le nénuphar. Dans la continuité de l'étude de l'anatomie de ce végétal, nous pouvons également spécifier que la dentelure de ses bords présente des entailles permettant l'évacuation par irrigation des eaux de pluie.

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